L’accès à Palawan et Coron implique souvent des liaisons aériennes irrégulières, des traversées maritimes soumises aux caprices de la météo et des restrictions de bagages inattendues. Les itinéraires classiques négligent fréquemment le temps de transfert entre îles, ce qui entraîne des déceptions pour ceux qui privilégient la spontanéité.Optimiser un séjour dans ces régions requiert une planification attentive, tenant compte des saisons, des connexions logistiques et des particularités locales. Les options d’hébergement, les étapes incontournables et les activités varient sensiblement selon la durée du voyage et le budget alloué.
Pourquoi Palawan, Coron et Siargao séduisent autant les voyageurs
Trois noms s’imposent lorsque l’on évoque les Philippines : Palawan, Coron, Siargao. Ces îles multiplient les éloges, à juste titre. Palawan s’étire en un long trait de nature brute, où la jungle se mêle à un littoral encore préservé. Plus au nord, El Nido dévoile la baie de Bacuit, ce décor où des pitons calcaires semblent flotter sur l’eau turquoise. Les plages de sable pâle s’enchaînent, et chaque coucher de soleil offre un spectacle singulier. Loin du tumulte, ceux qui choisissent l’island hopping alternent grottes secrètes et lagons intimes, retrouvant le goût de l’aventure simple.
Changement de ton à Coron. Ici, tout invite à la contemplation : lacs intérieurs aux eaux miroitantes cerclées de falaises, vestiges d’épaves tapies sous la surface, sources chaudes surgissant dans la brume du matin. Au fil des traversées en banka, on s’offre des rencontres inattendues, des tortues glissant paresseusement devant l’étrave, des poissons qui s’agglutinent près des récifs, de petites scènes de vie marines à observer sans bruit.
Cap à l’est avec Siargao, berceau de surfeurs, havre de palmiers et de mangroves. Le rythme change. Vagues du Pacifique, villages où la vie s’étire doucement, marchés colorés et piscines d’eau douce creusées dans la roche : ici, tout pousse à ralentir, à savourer des instants d’authenticité, à laisser le temps s’étirer sans regret.
Quels itinéraires choisir selon la durée de votre séjour aux Philippines ?
Tout dépend du temps disponible. Trois scénarios émergent pour tracer un voyage aux Philippines qui a du sens.
Avec une semaine, il vaut mieux miser sur l’enchaînement Puerto Princesa, El Nido et prévoir une halte à Port Barton. Ce parcours concentre l’essentiel : mangroves, plages perdues, villages pleins de caractère. En cinq ou six jours, on prend le temps d’arpenter la baie de Bacuit, de goûter à la quiétude des criques sauvages et de se fondre dans un quotidien encore épargné par le tourisme massif.
Si l’on part dix à quinze jours, étoffez l’aventure avec Coron. Un ferry matinal relie El Nido à cette île dotée de lacs cristallins et de spots de plongée inoubliables. Ceux qui n’aiment pas la mer préfèreront un vol intérieur depuis Manille. Ce combiné El Nido, Coron s’impose chez tous ceux qui veulent comprendre la richesse de cet archipel.
Trois semaines ouvrent d’autres perspectives. Après Palawan, direction les Visayas avec Cebu ou Dumaguete, ou cap sur les rizières de Banaue et Batad, dans la haute montagne. Ceux qui ont soif de discrétion tenteront Balabac, tout au sud, ou Negros, pour capter un autre visage du pays.
Voici les grandes orientations à envisager selon la durée choisie :
- 1 semaine : Puerto Princesa, Port Barton, El Nido
- 2 semaines : ajoutez Coron et la traversée maritime avec le ferry reliant El Nido à Coron
- 3 semaines : poursuivez vers Cebu, Banaue, Balabac ou Negros
Un point à surveiller de près : les réservations de ferries et les connexions à Manille. Anticiper, c’est s’éviter des attentes inutiles et organiser son planning sans mauvaise surprise. Les distances, parfois trompeuses sur la carte, mobilisent vite une journée entière de transport : mieux vaut ajuster chaque étape en conséquence.
Activités incontournables et expériences à ne pas manquer sur chaque île
À Palawan, difficile de passer à côté du célèbre island hopping depuis El Nido. Les bateaux regagnent Small Lagoon, Big Lagoon ou Secret Beach : chaque escale est une invitation à la baignade ou au snorkeling. L’eau joue sur toute la gamme du bleu, les fonds sont animés, et le sable doux achève de convaincre même les voyageurs les plus exigeants.
Côté Port Barton, la sérénité prend le dessus. Louer une petite banka pour gagner German Island ou Exotic Island révèle un autre visage de Palawan. Tôt le matin, au fil de l’eau, il arrive de croiser des tortues marines, paisibles, insaisissables. Au retour, la lumière s’adoucit, les cocotiers découpent l’horizon dans une scène paisible.
Coron, quant à elle, réserve d’autres atouts. Kayangan Lake, qui réclame une petite marche avant de découvrir son miroir d’eau émeraude, vaut le détour. Barracuda Lake déroutera ceux qui n’ont jamais plongé dans des couches d’eau douce et salée alternées. Plus au large, les épaves japonaises font le bonheur des plongeurs, tandis que Siete Pecados déploie une biodiversité foisonnante.
En descendant vers le sud, Apo Island attire tous les passionnés de fonds marins. Observer les tortues dans les herbiers restera gravé. Les plages de Bohol, Balicasag Island ou Pamilacan Island conjuguent sables clairs et villages de pêcheurs, prolongeant la découverte authentique d’un archipel résolument tourné vers l’océan.
Conseils pratiques pour organiser sereinement votre road trip philippin
Bien profiter d’un voyage aux Philippines suppose de l’anticipation sur certains sujets très concrets. Les déplacements inter-îles, en particulier, demandent un minimum de méthode. Entre Puerto Princesa et El Nido, privilégier le van collectif s’avère judicieux : économie de temps, tarifs corrects, et routes traversant paysages forestiers ou longeant l’océan. Pour Coron, le ferry reste la meilleure option, et il vaut mieux réserver à l’avance, surtout en période de forte fréquentation.
Sur place, prévoyez une carte SIM locale pour pallier l’instabilité du réseau hors des centres urbains. Les offres s’achètent facilement à l’aéroport ou en ville. Côté dépenses, gardez en tête que les transports, excursions, entrées dans les sites naturels gonflent rapidement le budget : mieux vaut prévoir une enveloppe confortable.
Pour aborder ce voyage en toute sérénité, gardez ces recommandations à l’esprit :
- Effectuez vos réservations de vans et de ferries quelques jours à l’avance, notamment pour Coron ou lors de départs depuis les grandes villes
- Préparez une réserve de liquide : les distributeurs bancaires sont inégalement répartis et parfois hors service, surtout en zone rurale
- Renseignez-vous sur les horaires, qui changent au gré de la météo ou selon l’affluence
Se déplacer d’île en île
La logistique dans un archipel demande de composer avec différents moyens de transport. Pour le terrestre, le van s’avère facile à trouver et assez efficace. Les liaisons maritimes, assurées par des ferries, rythment les traversées d’île en île. En général, les départs sont prévus à l’aube : réserver son logement près des points d’embarquement peut éviter les réveils nocturnes ou le stress des correspondances manquées. Chaque segment doit être pensé et ajusté pour limiter l’inattendu : ceux qui anticipent s’offrent le luxe de l’imprévu, avec la satisfaction de savourer des instants précieux entre deux traversées.
Une chose est sûre : à Palawan et Coron, rien ne ressemble à un voyage figé. Sur l’eau comme à terre, chaque détour s’invente au fil de la route et laisse derrière lui la sensation d’avoir touché du doigt un autre rythme, une parenthèse lointaine qu’on n’oublie plus.

